... Alors, pour satisfaire la légitime curiosité du petit Youenn et de sa famille, nous est venue l'envie de chercher sur Internet les archives accessibles pour constituer une sorte d'album et tenter ainsi de voir au mieux comment c'était avant...
Les journaux.
Les grands événements pour un village, de l'incendie à la noce, ceux qui ont réuni ou séparé les habitants, sont dans les journaux, et c'est là que nous sommes allés les chercher, rentrant ainsi dans un autre monde où les vieilles dames ont 59 ans et où les garçons attendent la sortie des filles de l'usine, à 11 heures du soir....

TELGRUC. La sortie de l'église.
La collecte des articles.
Elle se fait via les sites Internet proposant des archives de presse et d'édition.
Chaque numéro est parcouru en diagonale et nous relevons la plupart des articles concernant les 7 communes de la presqu'île (voir la méthode ici). En diagonale parce que l'exhaustivité n'est pas notre but : donner à lire, pour chaque année, les horaires de la tournée de vaccination ou les nominations de cantonniers communaux ne nous semble pas primordial, et risquerait de rendre la lecture de la chronologie fastidieuse.
De même, nous faisons souvent l'impasse sur les condamnations en correctionnelle qui amenaient devant le tribunal de Châteaulin toutes les querelles de voisinage et autres délits d'ivrognerie. Nous reproduisons néanmoins ceux qui, sous la plume du correspondant du journal, apportaient des détails sur la vie quotidienne ou étaient particulièrement significatifs.
CAMARET. Le canon porte-amarres.
La présentation.
La chronologie nous a semblé la meilleure présentation ; en déroulant les années on retrouve certains personnages, on voit le Progrès arriver, on se réjouit des avancées de la Démocratie...
D'autres classements que celui de la chronologie sont néanmoins proposés : on peut ne lire par exemple que ce qui concerne Telgruc ou que ce qui concerne la pêche ou les faits divers. Et si un article fait référence à un événement antérieur, un lien vous le signale et vous permet d'en prendre connaissance.
Chaque article a une adresse Internet qui lui est propre (que l'on peut donc transmettre à quelqu'un) ; on peut aussi commenter chacun d'eux ou apporter précision et rectification en cliquant sur l'enveloppe de l'article concerné : 
Les détails de fonctionnement (simples) sont sur la page Mode d'emploi.
Mise en garde.
Si vous utilisez les articles pour des recherches généalogiques, ne perdez pas de vue que ce n'est pas parce que c'est écrit que c'est vrai ! Nous l'avons constaté des dizaines de fois, notamment à l'occasion des faits divers racontés une seconde fois au moment du compte rendu du procès par exemple : on reconnaît l'événement mais les prénoms, noms, et/ou lieux sont très souvent différents de la première version. Les témoins ont donné oralement des indications (pas forcément fiables à 100 %) au correspondant du journal qui les a retranscrites, puis transmises au journal qui les a mises en forme puis données au typographe...
Voyez par exemple l'article du 25 mars 1859 relatant le naufrage en rade d'un bateau dont le patron était un certain "Allaouen". Les éléments de l'article ont permis à un internaute de reconnaître là la mort de son ancêtre, lequel s'appelait en réalité "Alavoine".
photo J. Villard, Quimper
Contenu et contenant.
Est-il vraiment raisonnable de baptiser une chaloupe de pêche Dévastation ? Le sprat et la vieille peuvent-ils se pêcher à la torpille ? Et pourquoi pas un bagne flottant dans la rade ? Les pêcheurs de l'île-de-Sein ont-ils vraiment coupé les bouées des filets camarétois ? Comment les touristes de 1892 ont-ils apprécié le massacre de marsouins dans le port ? Peut-on être acquitté après avoir battu sa femme à mort ? Et la jupe de la baronne, qui l'a volée ??? etc. Vous le verrez, il y a, là-dedans, à rire et à pleurer.
Mais quel que soit le contenu, l'emballage est toujours soigné. On écrirait aujourd'hui quelque chose comme : "Les trois hommes étaient ivres morts : ils avaient trouvé une barrique de vin échouée sur la grève et l'avaient entièrement vidée sur place." La version de 1874 est : "L'état d’ébriété dans lequel ils se trouvaient était tel qu'ils n'ont pu fuir, et laisse soupçonner que ce sont eux qui ont opéré dans la barrique le vide qui y a été constaté".
Bonne lecture !

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